Korzok et le lac Tsomo Riri

Trois jours, deux nuits, c'est la durée du séjour que nous avions prévue pour aller à Korzok situé au bord du lac Tsomoriri et à Tukje près du lac Tso Kar. Les possibilités de transport sont minces pour se rendre à Korzok, il existe bien un bus mais il ne fait le trajet que tous les dix jours et comme les permis ne sont délivrés que pour 7 jours... il ne reste plus que le taxi. Evidemment, c'est beaucoup plus cher mais on n'a pas le choix. L'agence Hidden North Face basée à Leh nous arrangera notre séjour au tarif, un peu élevé quand même, de 60 € par personne auquel il faut ajouter un permis à 10 €. Nous disposons d'une voiture confortable et solide, nécessaire pour affronter la piste plus ou moins défoncée. Route goudronnée pendant plusieurs kms puis c'est la piste qui prendra le relais et à certains endroits, les eaux du fleuve envahissent la piste. Notre véhicule, un gros Toyota, s'en sortira aisément mais les chauffeurs de petites voitures hésitent à s'y risquer. Le reste du parcours alternera entre piste tout juste carrossable et asphalte plus où moins défoncé. Au terme de 4 h de trajet, le lac apparaît dans toute sa splendeur et un peu plus loin le village de Korzok. Un dernier check point et nous voici dans ce petit village du bout du monde. A première vue, la population ne semble pas respirer la richesse, maisons plus ou moins délabrées avec du bric à brac un peu partout. Côté hébergement, en cette période de festival, c'est un peu la crise mais nous trouverons notre bonheur assez facilement. Deux chambres au confort très rustique mais sanitaires corrects chez une famille pas fortunée. Nous les négocierons au tarif de 1000 rps par chambre et 1000 rps les trois repas pour tous les quatre. Cet apport d'argent sera sûrement le bienvenu pour cette famille.

Le festival dure deux jours mais nous n'aurons la possibilité d'y assister que pendant l'après-midi de notre arrivée et le lendemain matin. Cela nous suffira amplement.

Les danses des moines sont complètement différentes du festival de Phyang, un important ensemble de musiciens rythme les pas des moines dans une chorégraphie assez élégantes. Nous resterons un bon moment à admirer ce spectacle haut en couleur, mais Il est grand temps de prendre un peu de repos, les 1000 m d'altitude en plus se font ressentir plus ou moins durement.

Notre hôte, une jeune femme, possède quelques chèvres et à 8 h c'est l'heure de la traite. Les biquettes sont alignées sur deux rangées bien serrées, têtes croisées. Notre hôte et une vieille dame se chargent de tirer sur les pis des bestioles par l'arrière-train.

Cette matinée de festival est consacrée à la bénédiction des animaux domestiques utilisés au Ladakh. Dans la cour du monastère, deux chevaux, un yack, quatre chèvres et un chien patientent tranquillement sans se douter de ce qui les attend. Peu de spectateurs présents, aussi bien locaux que touristes. Les trompes sonnent le commencement de la cérémonie, un moine attachera des bandes de tissus sur tous les bestiaux, ils seront également badigeonnés avec de la glaise sur le dos, enfin je suppose que c'est ça. Le yack recevra du beurre sur la pointe de ses cornes et sur sa tête. Il n'appréciera pas trop la plaisanterie et il faudra plusieurs personnes pour le maîtriser. Le chien non plus n'aime guère ce qu'on lui inflige, il se débat et aboie tout ce qu'il peut. Les chevaux se sont un peu débattus au moment de l'aspersion de coca-cola, bien secoué dans la bouteille juste avant. Toutes ces élucubrations se déroulent sur une musique lancinante de cymbales, trompes, gongs et trompettes avec des fortissimo à certains moments. Après cette cérémonie, suivra une danse exécutée par des moines qui apparemment intéresse les locaux, un temps fort pour eux sans doute. Ils sont parés de leur plus beaux atours et quelques femmes portent la coiffe traditionnelle, le peyrac ce qui leur vaut d'être la cible des photographes. La danse est exécutée à pas lents et rythmée par le tambour porté par chacun des moines danseurs. Nous aurons vite notre dose de ce style de danse très répétitive mais les autochtones y portent sans doute un grand intérêt religieux.

Une petite vidéo d'un extrait du festival?


Tukje et le lac Tso Kar


Notre homestay à Tukje.                                                                                        Où est le lac?

Pour tout vous dire, on n'a pas vu grand chose du lac car nous avons dû repartir à Leh le lendemain de notre arrivée. Un problème de santé qui affectait l'un d'entre nous nécessitait un retour rapide sur la capitale pour y recevoir des soins appropriés.

Le village de Tukje n'a rien de folichon et quand nous y sommes arrivés, un vent froid balayait la poussière qui nous cinglait le visage. La plupart des 60 à 70 habitants qui peuplent ce village sont des nomades et en ce moment tous sont partis dans les alpages avec leurs troupeaux. Aussi Tukje avait un air de ville fantôme du far-west. Quant au lac, il nous semblait absent et ressemblait, vu du village, à un grand marécage. En fait, on le devine plus qu'on ne le voit. 


Sur la route du retour...

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